- Salut, monsieur,  le président de la République, ça fait longtemps, tu m’as bloquée, tout ce temps ?
- Ah, Mouna ! Jamais ! Je ne t’ai jamais bloquée. Comment ça, tu ne vas pas me dire que tu es un compte bancaire, quand même, Mouna !
- Enfin, presque…
- Tu vois, tu ne changes pas. Toujours tu insinues des histoires d’argent…
- Bon, laisse tomber, toi, pas toi, qu’est-ce que je dis ? Je parle de l’histoire de compte. Dis-moi.

Le taux de croissance économique de 6,7% que le Gouvernement déclare avoir réalisé en 2013 a suscité un grand débat entre ceux qui y croient et ceux qui en doutent. Débat qui a pris de l’ampleur à l’occasion de la dernière campagne présidentielle.
Maintenant que la campagne est terminée, nous espérons que les idées exposées dans ce modeste papier contribueront à apporter quelque éclairage à ceux qui s’intéressent au sujet.
Malgré la nature du thème, et pour éviter l’ennui du lecteur,  nous ne le noierons pas dans les chiffres et les détails techniques.

Dans une question orale au ministre de l’intérieur et de la décentralisation, Mohamed Ould Ahmed Salem Ould Mohamed Rare, un député de l’Alliance pour la Justice et la Démocratie /Mouvement pour la Réconciliation (AJD/MR), Thiam Ousmane, a exigé l’ouverture d’une enquête sur la répression  de la marche des anciens réfugiés rapatriés du Sénégal. Cette immense randonnée pédestre de plus de 300 kilomètres, parti de Boghé vers Nouakchott du 25 avril au 04 mai dernier,  a été  violement dispersée par les forces de l’ordre une fois arrivée dans la capitale.

Ainsi finit celle  qu’on appelle, désormais, sur Facebook, LaHartaniya RIM, un texte qu’elle  a publié  le 05 juillet à 11 heures 50 minutes. Au moment où nous mettions sous presse, le texte a été ‘’Aimé’’ 140 fois, patagé, 74 fois, commenté favorablement autant de fois. Un texte simplement saisissant. Un témoignage, dans le vif, qui expose la problématique harratine de la manière la plus humaine, la plus humaniste, la plus douloureuse, avec un regard plus observateur que pleurnicheur.
Aujourd’hui, à l’heure de tous les appels extrémistes, une fille de 28 printemps se fend d’un témoignage, un vécu, qui ne laisse plus de place aux vilénies extrêmes.

C’est officiel. “Le Conseil Constitutionnel a déclaré, dimanche 29 juin dernier, l’élection du candidat, Mohamed Ould Abdel Aziz, comme président de la République Islamique de Mauritanie”, rapporte l’Agence Mauritanienne d’Informations. C’est parti pour un second mandat. Mais on n’est pas trop pressé pour le commencer, semble-t-il. Pas avant les premiers jours du mois  prochain, au plus tard le 04, au plus tôt le 02. C’est dire la longue attente que vont endurer les soutiens d’Ould Abdel Aziz.

Investiture de reconnaissance…

B’il a dit et redit des tas de choses.  B’il dira et redira des tas d’autres choses. Le nouveau ancien président de la République tient vraiment à organiser une cérémonie d’investiture digne de sa majesté président d’Afrique, de Mauritanie et premier foreur de la République. Un conseil très spécial travaille d’arrache-pied sur l’affaire. On imagine bien des grands de ce monde : le président d’Egypte, le général Al Sissi, un Sultan d’un monarchie arabe dépêché par l’Arabie Saoudite, Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères français, un responsable du département d’Etat américain et bien d’autres chefs d’Etats et de gouvernements africains.

Il ne comprend rien, mon cousin. Rien. Il ne sait pas que je crie, moi. Pas que je crie fort sous un soleil ardent, sueurs ruisselantes du front au menton, nerfs en reliefs, voix meurtrie, tout pantelant, en train de crier haro sur l’ordre…Moi, aussi, je crie. Je crie, je veux dire, j’écris. Dans une langue bien à nous, gens de ce monde, mon cousin  ne sait pas. Il ne  sait pas qu’écrire aujourd’hui vaut mieux que crier. Il ne sait pas qu’écrire aujourd’hui ne demande pas beaucoup de lettres. Les chiffres font l’affaire.

L’ancien président mauritanien, le colonel Ely Ould Mohamed Vall, ne rate plus d’occasion pour intervenir dans le débat politique et, surtout, de dénoncer le pouvoir de son cousin Mohamed Ould Abdel Aziz dont la victoire vient tout juste d’être confirmée par le conseil constitutionnel. On était habitué aux communiqués de Ould Mohamed Vall à l’occasion d’événements nationaux, mais maintenant ils tombent avec une cadence plus ou moins soutenue et à n’importe quelle occasion.
Qu’est-ce qui a ‘’piqué’’ l’ancien président et pourquoi tient-il à paraître aussi hostile au pouvoir ?

L’élection présidentielle 2014 a donné lieu à une véritable saison des initiatives de soutien avec pour   toile de fond un objectif: «le renouvellement de la classe politique» a affiché un tenant du pouvoir dont la réélection pour un deuxième mandat apparaissait comme une simple formalité aux yeux de la quasi-totalité des observateurs.
Dans cette forêt d’initiatives de soutiens, on peut essayer de déceler les actions les plus significatives, les  plus décisives, c‘est-à-dire  celles ayant regroupé le plus important nombre d’acteurs.

La Mauritanie désignera son président le 21 juin prochain. Parmi les sujets en débat, celui de l’esclavage et de sa nécessaire éradication. Des textes qui abolissent, incriminent et qualifient ce crime contre l’humanité ont été adoptés par le pays entre 1981 et 2012, mais rien n’a changé, ou presque. L’ombre de l’esclavage plane sur l’élection présidentielle prévue le 21 juin 2014, même si la portée du scrutin se trouve amoindrie par le boycott des principales formations de l’opposition.