En choisissant le mode de suffrage universel pour élire nos dirigeants, notre législation a ouvert la porte à l’alternance du pouvoir. Elle donne sans équivoque à l’opposition le droit de s’exprimer et de marquer sa présence sur la scène politique. Il est évident que, gagner les élections, ne confère pas au Président élu le droit d’outre,

L’autodafé des ouvrages du fiqh malékiste, commis par le président de l’IRA, il y a plus de deux semaines, continue d’attirer toutes les attentions, tous les commentaires et tous les regards. Elle a largement dépassé son statut juridique de simple délit à une affaire politico-sociale qui risque bien de se retourner contre ceux qui la manipulent…

Le leader syndicaliste Samory Ould Beye a dénoncé la vaste campagne médiatique qui a suivi l’incinération des livres du rite Malékite, vendredi avant dernier, par Birame et la considère comme un acharnement contre les Harratines à travers une vision raciste et féodale. Dans une déclaration de presse, le leader d’El Hor a accusé le Président Mohamed Ould Abdel Aziz d’interférer à travers cette affaire dans les choses de la justice.

Les partis de la COD tiennent réunions sur réunions pour réussir leur challenge : organiser le premier sit-in ‘’ouvert’’ pour exiger le départ de Aziz. Un objectif risqué après l’affaire de l’IRA que le pouvoir entend exploiter à fond pour discréditer l’opposition et apparaitre comme le champion de la défense de l’Islam.

L’autodafé des livres  n’a jamais été un acte d’inspiration lumineuse. Ce n’est, non plus, pas  une démarche progressiste. C’était une action extrême, excessive, l’autodafé du Précis (Al Moukhtaçar) de Cheikh Khalil, et les ouvrages qui en font l’exégèse. Au journal, nous avons traité la question, en long et en large. Ce qui m’intéresse, moi, c’est la position de mon Président.

L’organisation for mauritania a organisé, lundi dernier, à l’hôtel Atlantic, un débat sur le thème ‘’soumission de l’armée à la volonté populaire’’. Une manifestation qui a attiré beaucoup de monde politique, particulièrement dans le sillage de l’opposition. Quelques rares peronnalités de la majorité, ‘’débout sur la pointe des pieds’’ y étaient présentes.

L’autodafé des ouvrages malékites, commis par Biram Ould Abeidi Ould Dah, a suscité un tollé médiatique spectaculaire. L’aspect religieux recule, au profit de la dimension purement politique. Le glissement vers le politique d’un acte dont l’appréciation revient d’abord aux religieux est tellement évident.

L’outrecuidance l’a toujours caractérisé. Il a fait de la provocation une manière d’être, il s’est habillé des haillons de l’extrême… et il croit que ça fait beau. A défaut d’avoir une place dans les cœurs, il veut coute que coute inscrire son nom dans les esprits. Biram Ould Abeid veut passer pour l’anti-establishment, l’anti-pouvoir, l’anti-esclavagiste, l’anti-priviléges, l’anti-tout…

La situation des enfants en conflit avec la loi est inquiétante en Mauritanie. Selon les estimations fournies par des responsables de l’UNICEF, 40 enfants étaient à la fin de l’année dernière en détention préventive à Nouakchott. Dans les régions, on a dénombré 20 cas d’enfants placés également en détention préventive. Une vingtaine d’enfants ont été placés au sein du centre dans le cadre d’une phase dite de réinsertion.

Le mandarinat maraboutico-guerrier a imposé une vue tronquée de la culture et a marginalisé les expressions culturelles qui constituent le socle de notre originalité. Cette originalité ne réside pas dans l’étendue du savoir de nos oulémas, savoir que nous avons en partage avec l’ensemble du monde musulman. Elle n’a pas non plus son siège dans les hauts-faits épiques de notre aristocratie guerrière.