Le parti Adil –ou ce qui en reste- ne pouvait espérer plus que cela : brandir la convocation de son président pour la célèbre fausse affaire du riz avarié du CSA. Un épisode qui a remis cette formation en selle et qui l’a projetée aux devants de la scène.
Au cours d’une conférence de presse qui a attiré presque la totalité du monde politique, le président de Adil est revenu sur cette affaire et sur bien d’autres sujets de l’actualité politique brulante.

La démocratie, j’écrivais il y a quelques semaines, est la grande superstition de ce siècle. C’est aussi, chez nous, une voie tracée de fil blanc  qu’aiment bien emprunter les faibles consciences, les esprits tordus  et les intelligences moyennes. Ecoutez les débats dans les radios, les commentaires sur les sites, les articles dans les journaux.

Une vague de colère est allée crescendo dans l’enceinte de l’université de Nouakchott après l’ablation du doigt d’une étudiante suite à ce que les étudiants considèrent comme une négligence des médecins qui la traitaient. Les étudiants prévoient l’organisation d’une marche de protestation en direction du centre hospitalier national.

« Nous sommes tous attristés par le drame qui vient de frapper une femme, et à travers elle une famille, et qui émeut l’ensemble des mauritaniens ». Telle est la réaction attribuée au président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz, sur sa page face book, une semaine après le viol et  l’assassinat sauvage  de Pendant Sogue, une jeune femme âgée d’une vingtaine d’années, mère d’un enfant de trois ans et enceinte de trois mois.

Nous vous proposons, ici, l’intégralité des articles de l’édition 699, de votre hebdomadaire BILADI, du 03 Avril 2013, disponible, en version papier, depuis la semaine dernière chez votre marchand de journaux.
L’édition 700, sortie,  ce mercredi 10 Avril 2013,  est déjà disponible en vente, en version papier.

Les révélations presque anonymes, par voie de presse, sur l’implication présumée du président de la République dans une sombre affaire avec des ‘’faussaires’’ au Ghana en 2007, dégage désormais une image encore plus controversée de l’homme qui, au moins depuis 2008, tient le pays d’une main de fer.

Ould Abdel Aziz dit…

B’il a dit et redit des tas de choses sur l’affaire du fils du premier citoyen du pays, sur son gendre, son neveu, sur le tir sympathiquement amical. B’il dira et redira des tas d’autres choses sur le président de la République, sur sa voie dans les parages de  Toueila, sa voix d’Accra. Sur sa voix qui dit oui, sur sa voix qui dit non. Toutes ses voix, jamais entendues par les Mauritaniens.

- Ça va, mon Président ? Tu vas bien ?
- A peine re-posé, Mouna ! Ils me sortent encore une saloperie. Vieille. Très vieille. Au temps, où j’étais encore inconscient, mais je ne pourrais pas dire cela aux Mauritaniens, que j’étais inconscient un jour !
- Il faut déballer. Le grand déballage. Ce n’est pas mal cette idée d’investissement étranger! Il faut songer à creuser ça. Jusqu’ici, ça te réussit bien, les parades. La diversion. Les stratagèmes.

Le président Aziz a retouché, dimanche dernier, son gouvernement. Deux ministres, Hamdi Ould Mahjoub et Moulaty Mint El Moctar, ont fait les frais de ce mini remaniement. Ils cèdent la place à deux ténors du parti-état : Mohamed Yahya Ould Horma et Aicha valla Mint Verges. Ce réaménagement du gouvernement parait être dicté par la volonté de renforcer l’UPR à la veille des échéances électorales en vue.

Près de deux décennies dans l’ombre du pouvoir,  trois années dans les plus hautes sphères de l’Etat et trois autres à la tête de  la République avaient dessiné le portrait d’un Ould Abdel Aziz protéiforme, dont chaque avatar semblait la caricature du précédent : populiste sans charisme, putschiste déterminé,