Le président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz, entame, depuis lundi dernier, une tournée dans la wilaya de Tiris Zemmour, à  l’extrême nord du pays. A son arrivée à Zoueirat, la capitale régionale, l’accueil n’a pas été des plus chaleureux. Les populations n’étaient pas nombreuses à son accueil.

Soldat et pro forma…

A combien revient la tête d’un soldat mauritanien ? C’est la question posée et reposée on ne sait combien de fois par les Mauritaniens, depuis quelques jours. Sur les réseaux sociaux, dans les salons, dans les sphères privées et même publiques, la question revient, sous des formes aussi multiples que le sont les variations d’images peu honorifiques que se font les mauritaniens de plus en plus et désormais de leur président.

A Zouerate, le président Aziz était attendu sur un seul et unique dossier: la grève des travailleurs de la société nationale industrielle et minière (SNIM). Il s’est réuni avec ses hauts cadres et les délégués de son personnel. Une rencontre qui n’a pas vraiment fait évoluer les choses : chacun est resté sur ses positions et sur sa manière de voir et de juger la situation.

Messaoud Ould Boulkheir, figure historique du combat pour l’émancipation des Haratines et de l’opposition mauritanienne de manière générale, quelque peu éclipsé ces derniers temps par les jeunes loups  aux dents longues de la mouvance « El Hor », semble mener aujourd’hui une rude bataille pour revenir au premier plan et  éviter la « marginalisation ».

Les délégués des employés de la SOMELEC ont décidé de lever le préavis de grève, suite à l‘accord conclu avec la direction de la société.  Le 31 mars dernier, les délégués du personnel avaient lancé un préavis de grève suite à la « non prise en compte par la société des textes réglementaires organisant les relations professionnelles et en particulier ceux relatifs à la situation des employés connus sous le nom d‘ »mployés temporaires » et cela malgré les doléances répétées en vue de résoudre la situation de ces dits employés.

La rencontre tant attendue entre une délégation représentant le pouvoir et une autre représentant l’opposition, première étape du dialogue national, a été reportée sine die. Le pouvoir se serait offusqué, à la dernière minute, du niveau de représentation de l’opposition. Depuis, on ne parle plus de cette perspective de dialogue qui paraissait gêner chacune des deux parties.

La Mauritanie officieuse…

La banque centrale de Mauritanie a adressé la semaine dernière une circulaire aux banques primaires les enjoignant de procéder au rapatriement intégral des devises, produites de la vente du poisson mauritanien à l’étranger. Il est d’usage que les banques primaires maintiennent un niveau, aux alentours de 50%,  autorisé de ces recettes, en  monnaies étrangères auprès des banques extérieures, pour honorer leurs engagements vis-à-vis de leurs clients importateurs.

Je suis fatigué. La rivière s’est asséchée. Je m’en suis tant désaltéré. Et j’ai laissé son eau stagner dans mes veines. Dans mes tripes. Dans mes petites et grandes panses. Sans penser un instant. Sans regarder devant. Je n’avais l’œil que sur le fion. Sur les années antérieures de disettes. Les années qui me brûlent le gosier.

Après plus de deux mois d’arrêt presque complet de travail, les travailleurs de la société minière nationale ont signé un accord, la semaine dernière, avec leur employeur, la SNIM, qui met fin à la plus longue grève de l’histoire de l’entreprise.
Quoique bancal, cet accord est salué par toutes les parties prenantes et par toute l’opinion publique, tant la situation devenait de plus en plus insupportable et pouvait exploser à tout moment.

Rien ne va plus entre les oulémas et les leaders haratines qui luttent contre l’esclavage dans notre pays et qui, tous, reprochent aux oulémas (savants religieux) de ne rien faire pour l’éradication de ce fléau en Mauritanie. Au contraire, la classe religieuse est accusée de perpétuer par ses fatwas et sa lecture archaïque des textes de l’Islam ce phénomène odieux dans notre société.