Dans son ultime manœuvre de diversion et de désinformation de l’opinion nationale, la télévision nationale a diffusé un élément d’information suspect au sujet de la conférence de presse organisée, lundi 07 Décembre, par les Partis de l’Opposition Démocratique, à l’hôtel El Khater. Ce dit reportage savamment dénaturé s’en est pris à quelques principaux leaders politiques.

La nébuleuse terroriste  Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) a revendiqué, ce mardi 8 décembre, le rapt des trois humanitaires espagnols, le 29 novembre dernier sur la route Nouadhibou-  Nouakchott et l’enlèvement d’un français à Manika (Nord  Mali) quelques jours plus tôt. Cette revendication a été rendue publique  dans un enregistrement diffusé par la chaîne satellitaire qatarie « Al Jazira » très suivie dans notre pays et à travers le monde arabe.

Est-ce le courant qui passe de nouveau entre Adil et son ancien militant ou dirigeant Mohamed Ould Abdel Aziz devenu entre temps président et militant d’un autre parti, UPR, né dans les mêmes circonstances et accomplissant la même mission: soutenir l’action du président ? On ne sait pas. Toujours est-il que les responsables de ce parti rencontrent désormais le chef de l’Etat à cadences soutenues.

L’affaire des hommes d’affaires gardés au secret dans les locaux de la brigade financière n’a pas connu de développement nouveau. La police a demandé et obtenu la prolongation de la garde à vue. Ce qui veut dire qu’elle disposera de 72 heures ouvrables supplémentaire afin de boucler son ‘’enquête’’ et l’envoyer au parquet ou trouver une solution avec ses hôtes devenus de plus en plus encombrants et leur a pris une ampleur qui n’était pas du tout attendue.

Pour une dizaine de familles  vivant  à  Za’tar dans les gazras situées aux alentours de l’aéroport de Nouakchott, l’hivernage cette année 2009, a eu des conséquences désastreuses  . Les riverains, sans moyens pour faire face aux causes de leur souffrance, vivent des  situations  extrêmement difficiles dues  surtout à une urbanisation mal conçue, qui  engagent, au premier chef, la responsabilité des autorités publiques et dans une certaine mesure, les élus du peuple.

Retour sur le devant de la scèneLes trois pôles de l’opposition mauritanienne ont organisé lundi 7 décembre une conférence de presse en présence de ses principaux dirigeants : Ahmed Ould Daddah, président du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD) et chef de file institutionnelle de la mouvance de l’opposition, Yahya Ould Ahmed El Waghf, président du Pacte National pour la Démocracie et le Développement (PNDD-ADIL) et ancien premier Ministre, Mohamed Ould Maouloud, président de l’Union des Forces du Progrès (UFP), Mohamed Yehdhih Ould Moctar El hacen, président du parti de l’Alternative, Bâ Mamadou Alassane, président du Parti pour la Liberté, l’Egalité et la Justice (PLEJ).

Ce qui est désormais appelé le dossier des hommes d’affaires Smacid continue de défrayer la chronique et peine à trouver un dénouement dans un sens ou dans l’autre. Placés en garde à vue au commissariat de répression des crimes économiques depuis jeudi dernier, ils sont tenus à l’écart de leurs familles et de leurs avocats. Ils seraient mis sous forte pression par leurs geôliers afin de les pousser à accepter le diktat du pouvoir qui, à travers la BCM, entend les forcer à payer ce qu’ils présente comme étant des intérêts sur les virements dont ils avaient bénéficié en 2001 et 2002.

Dans notre pays tout le monde se trouve aujourd’hui offusqué de la manière avec laquelle le Président Aziz s’attaque aux notables Smacides et bien de gens se posent la question : mais pourquoi cela et pour quels objectifs ? Cette situation est en effet contraire à toutes les valeurs morales que tout mauritanien porte en son for intérieur. Et ce pour plusieurs raisons dont la moindre est que Aziz doit tout ou presque aux Smacides. Absolument tout ! Et ceux qui connaissent son beau père et le rôle qu’il a joué dans toute sa carrière et même avant, lorsqu’il était élève officier au Maroc peuvent le confirmer sans ambages. Alors la question qui se pose est donc pourquoi tant d’ingratitude ?

Une semaine après le rapt des trois humanitaires espagnols sur la route NDB/NKTT, leurs amis et les ONGs de leur pays multiplient les actes et cérémonies de solidarité avec eux. Et la pression ne faiblit pas sur le gouvernement Zapatero qui distille les informations dont il dispose sur l’enlèvement avec beaucoup de parcimonie à cause, dit-on, des impératifs de sécurité qui exigent plus de discrétion et de retenue. Un paramètre qui ne convainc pas l’opinion nationale qui suit avec intérêt l’évolution de ce dossier.

Le président de la république, Mohamed Ould Abdel Aziz, a tenu dimanche à Nouakchott, une réunion de travail avec les walis et hakem des wilayas du Hodh El Gharbi, du Hodh Charghi, de l'Assaba, du Tagant, du Gorgol, du Guidimaka et du Barkna.
Au cours de la rencontre, la première avec les walis depuis la formation du gouvernement, le président a donné des instructions claires dans les domaines de la gestion administrative, du maintien de la sécurité et du développement économique et social dans chaque wilaya.