Editorial
Samedi dernier (17 juin), les partis de l’opposition ont battu le pavé à Nouakchott, pour la deuxième fois, en moins d’un mois. Objectif affiché : l’annulation des élections régionales, législatives et municipales de mai dernier. Un scrutin qui, selon eux, a connu une fraude sans pareille mesure dans les anales de l’histoire électorale, pourtant mouvementée, du pays.
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Interviews
Exclusif : Entretien avec Youssouf Ould Abdel-Jelil |
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Jeudi, 07 Avril 2022 14:48 |
A l’occasion de la publication (le 06 avril) de son ouvrage « Quinze Mois à la Tête de la Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM) de Mauritanie : Témoignage » M. Youssouf Ould Abdel-Jelil, ex ADG de la société minière nationale a accepté de répondre aux questions de Biladi :
Biladi : Bien que bref (quinze mois), votre passage à la Snim, tel qu’il transparait dans votre ouvrage, est une étape marquante de votre riche carrière. Une véritable histoire d'amour existe entre vous et le personnel de cette entreprise. Quinze années après, elle demeure intacte.
Merci pour cette opportunité d’échange au sujet de cet ouvrage.
Avant d’essayer de faire un commentaire sur votre remarque, par ailleurs, pertinente, je voudrai, de prime abord, mettre en exergue deux points de mise en contexte. Primo, avant de publier cet ouvrage, j’ai dû demander (et obtenir) une permission auprès de l’UNICEF pour entamer son impression, en invoquant que cette activité se situe en dehors de mon champ de service à cette institution et est conciliable avec le droit de réserve du fonctionnaire international que je suis.
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Ahmedou Ould Abdallah à Biladi : “Diriger un Etat n’est pas un butin de guerre’’ |
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Jeudi, 07 Mai 2020 23:45 |
Biladi : Excellence, actualité oblige, que pensez-vous du traitement de la pandémie du Covid-19 par nos autorités nationales ? Et que peut-on faire pour envisager sereinement l’avenir ?
Ahmedou O. Abdallah (AOA) : Comme bon nombre d’observateurs, je me réjouis de la réponse rapide, déterminée et organisée du gouvernement face à cette pandémie.
Je m’en réjouis d’autant plus qu’elle a été difficile à prendre, à mettre en œuvre avec fermeté et encore plus à poursuivre le temps requis. Malgré notre inexpérience en ce domaine, tout a été fait sans grand tintamarre ou discours populistes si fréquents
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Interview / Moustapha Limam Chafi : «La Mauritanie traverse l'étape la plus périlleuse de son histoire» |
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Mardi, 02 Mai 2017 23:40 |
«Je ne suis malheureusement pas le seul Mauritanien que ce général putschiste essaie de priver de ce droit élémentaire…. Le recensement tel qu’il est conçu et pratiqué aujourd’hui est un instrument d’exclusion et de division»
Certainement le plus africain des ¨Mauritaniens, notre compatriote Moustapha Ould Limam Chafi continue de se déplacer, sans gêne, sur tous les continents où il est plutôt très bien apprécié. Depuis l’avènement de la rectification de Aziz, cet opposant farouche au régime est interdit du territoire national. Nous l’avons rencontré dans son exil. Il parle sans détour d’Aziz, son régime, l’opposition, les problèmes et l’avenir du pays...
Biladi : Depuis l’entretien accordé en février 2013 aux journaux Biladi et Essirage, vous ne vous êtes plus exprimés en public, sur la situation du pays. Pourquoi ce long silence ? Et pourquoi avoir accepté maintenant ?
Moustapha Limam Chafi (MLC) : Il y a des moments où l’on voudrait dire tellement de choses, que la meilleure manière de les dire consiste à garder le silence, le temps d’ajuster le propos. Aussi, me suis-je assigné un tel mutisme et cette réserve provisoire m'a permis la faculté du recul. J'ai pris le temps d'observer, d'écouter, d'évaluer et surtout de juger lucidement la situation du pays.
Il faut admettre que le diagnostic est sans appel. La Mauritanie traverse l'étape la plus périlleuse de son histoire. Elle est prise en otage par un homme, qui s'arroge le droit de piller ses ressources et veut soumettre son peuple à la servitude.
Il a érigé la «kleptocratie» en mode de gestion de l’Etat. Cet homme par ses méthodes chaotiques, ses errements aventureux, ses déclarations irresponsables et ségrégationnistes nous mène au désastre. Toutes ses actions consistent à nous diviser, au risque de fragiliser la cohésion nationale et avec elle, l’intégrité physique du pays. Le jugement de l'histoire étant implacable envers ceux qui prétendent méconnaître les évidences, je refuse de cautionner, par mon silence, les dérives de ce pouvoir irascible et pyromane.
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Interview / AhmedouOuld Abdallah : « La priorité, aujourd’hui est d’arrêter, au plus vite, la spirale suicidaire qui nous entraîne vers une catastrophe» |
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Mercredi, 26 Octobre 2016 22:03 |
Notre compatriote AhmedouOuld Abdallah, qui s’est illustré dans la diplomatie internationale, vient de boucler, pour le compte de la Francophonie, une assez longue mission au Gabon où s’y déroulait un scrutin présidentiel pour le moins compliqué. Il se trouve actuellement à l’étranger où nous l’avons accroché pour le plonger dans notre univers politique peu brillant avec cette question lancinante de tripatouillage de la constitution… Et bien d’autres sujets de chez nous : la réforme de l’état civil, la question du drapeau, de l’hymne national…
Il a accepté de répondre, comme toujours, avec élégance et franchise, aux questions de Biladi
Biladi : Depuis quelques semaines l’actualité nationale est dominée par les points proposés à l’ordre du jour du dialogue politique. Les sujets de discussion ont porté, entre autres questions, sur la modification du drapeau national ainsi que de l’hymne national. Qu’en pensez-vous ?
AhmedouOuld Abdallah (AOA) : Face aux difficultés quotidiennes rencontrées par les citoyens ainsi qu’aux défis sécuritaires qui s’accumulent, chez nous et dans la région, parler de la modification du format du drapeau national et de la reformulation de l’hymne national sont-elles vraiment prioritaires ou même nécessaires?
Les mauritaniens, comme tous ceux qui suivent l’actualité régionale du Maghreb/Sahel, en tombent des nues et se demandent si nous ne somment pas sur une autre planète.
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Ahmedou Ould Abdallah à Biladi : ‘’… On négocie, non pas avec ses amis mais avec ses adversaires ou ses ennemis’’ |
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Dimanche, 19 Juin 2016 04:03 |
Ahmedou Ould Abdallah, certainement le plus connu de nos compatriotes dans le monde, vient de faire paraitre ses mémoires, en arabe et français. Depuis son départ à la retraite volontaire des Nations Unies, il consacre le plus clair de son temps à son centre, Centre des Stratégies pour la Sécurité au Sahel Sahara (Centre 4S). Un centre dont la vocation première est de mobiliser l’opinion régionale et internationale sur la sécurité chancelante et fortement éprouvée dans cette région du Sahel Sahara depuis l’effondrement de la Libye et sa transformation en foyer de tension permanente qui distribue l’instabilité et la guerre sur toute la zone. Et même au-delà…
Ould Abadallah a accepté de répondre aux questions de Biladi. Nous l’avons interrogé sur son Centre et sur d’autres questions relatives au dialogue en Mauritanie et à la sécurité dans la région…
Biladi : Excellence, le Centre 4S a comme vocation première de suivre les questions de sécurité au Sahel Sahara. Aujourd’hui, cinq ans après comment voyez-vous la situation ?
Ahmedou O. Abdallah (AOA) : D’abord un bref rappel à propos du Centre4s. En ce mois de juin, il achève sa cinquième année d’activité. Cinq années qui en ont fait un Centre d’excellence associé à d’autres et à de nombreux décideurs, publics et privés, intéressés ou concernés par la situation sécuritaire dans le Sahel Sahara et au-delà. A cet égard, les moyens de communication et des technologies modernes lui ont permis de travailler sans les contraintes inhérentes à la mise en place d’une bureaucratie classique.
S’agissant de la situation dans le Sahel Sahara, elle reste bien préoccupante et cela pour plusieurs raisons dont je peux en citer les suivantes.
La première est hélas classique. Très souvent, face à une menace, même sérieuse et crédible, mais d’un type nouveau, les gouvernements ont une tendance, presque mécanique, à vouloir n’y apporter qu’une réponse classique c’est-à-dire conçue pour les crises précédentes. Mais ces réponses ne sont pas nécessairement adaptées ni à la spécificité de la nouvelle menace ni au contexte global du moment: politique, humain, militaire, technique, etc.
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