La liste tant attendue des ministres composant un nouveau gouvernement qui vient de tomber -avec la création d’un nouveau poste ministériel, le départ de 9 ministres et l’arrivée de dix nouveaux ministres- est marqué par trois faits notables.
Le premier tient à la composition de la nouvelle équipe ministérielle qui sacrifie la recherche de l’efficacité au profit du dosage tribal, régional et ethnique. Le départ de Kane Ousmane, un rare de par son pedigree, en est la parfaite illustration.
Le second est lié au fait que le dosage régional penche en faveur de l’Assaba. La région dont est issue le président de la République garde la main haute sur six portefeuilles ministériels.
Le troisième est la montée en puissance de Moctar Djay. L’ancien ministre des Finances et ancien ADG de la Snim -tombé en disgrâce, après le départ de son mentor Mohamed Ould Abdel Aziz- revient en force.
Nommé par décret Ould Djay va en effet occupe désormais les fonctions de ministre directeur de cabinet du président de la République. Ce sera la deuxième fois dans l’histoire de pays qu’un mauritanien soit promu à un tel rang.
En effet sous l’ère Ould Taya, Sidi Mohamed Ould Boubacar a occupé un poste similaire.
Au-delà de ces trois faits on peut aussi se demander sur les raisons qui ont bien pu incité à la reconduction de Mohamed Ould Bilal au poste de Premier ministre.
Pour rappel l’intéressé est à équidistance de la médiocrité et de l’efficacité. Il n’est ni bon ni mauvais, ni populaire, ni impopulaire. Il laisse indifférent
SC
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